Bonjour à tous ! Aujourd’hui je vous retrouve pour vous parler du CMV (cytomégalovirus). Je ne sais pas si vous connaissez ce terme mais il me semble important de faire un article sur le sujet. Alors qu’on pose peu de mots dessus, ce virus peut être à l’origine de nombreux maux si une femme le contracte durant sa grossesse… Qu’en est-il alors ? Qu’est ce que le CMV ? Comment s’en protéger ? ↓

Quand un témoignage sur le CMV nous plonge dans le quotidien de ces familles…
J’ai reçu, il y a quelques temps le témoignage d’une femme qui me partageait le calvaire que sa famille avait traversé à cause du CMV. Je vous laisse en découvrir une partie.
« Je suis la grand-mère d’une petite-fille de 18 mois touchée par le cytomégalovirus (CMV) durant la grossesse de sa maman.
Je pense que vous avez déjà entendu parler de ce virus qui fait des ravages lorsqu’il est transmis au foetus notamment dans les premiers mois de gestation. Fort heureusement la petite n’a pas de séquelle même s’il faut faire attention à son audition car celle-ci peut être touchée pendant encore longemps. Elle a pourtant été touchée au début de sa conception car elle a été annoncée comme très petite depuis le début, d’un poids inférieur à la normale (elle pesait 2,1 kg à la naissance) et un gros suivi échographique dans une maternité parisienne a été fait mais JAMAIS de prise de sang pour rechercher ce virus n’a été demandé. C’est à la naissance que l’on a annoncé cela aux parents, anéantis devant le tableau brossé par le corps médical et les examens du crâne, des yeux, les prises de sang… C’est un scandale a déclaré un voisin médecin qui s’est étonné qu’aucun examen sanguin n’ait jamais été prescrit. Bref tout cela pour encourager les futures mamans à demander ce test qui n’est malheureusement pas obligatoire du fait qu’aucun traitement n’existe.
Ce virus est la première cause de déficience mentale chez les petits ce n’est donc pas une pécadille et on nous parle toujours de la toxoplasmose mais pas de ce virus qui se transmet pourtant très facilement. »
Ainsi, avec ces mots, j’ai pris conscience du manque d’informations liée à cette maladie. À ma petite échelle, j’ai eu envie de vous en parler. La prévention est, à l’heure actuelle, notre seule arme.
Qu’est ce que le CMV ?
Il s’agit d’un virus de la famille des herpès. Très peu connu et pourtant très répandu : plus d’un adulte sur deux le contracte durant sa vie. Le CMV est sournois. Il nous contamine à notre insu. Nous ne présentons, généralement, aucun symptôme. Si symptômes il y a, il peut s’agir d’une légère fièvre, de fatigue, de courbatures… Bref, des symptômes souvent associés à un état grippal.
En règle générale, ce virus passe donc inaperçu et ne pose pas de problème. En revanche, il s’avère être très dangereux pour les femmes enceintes ne l’ayant jamais contracté auparavant… Et surtout pour leur foetus !
CMV & grossesse.
Les femmes enceintes sont donc exposées au danger du CMV. Il faut savoir qu’une femme sur deux, au cours de sa grossesse, n’a jamais été exposée au virus auparavant. Dans ce cas de primo-infection, les risques pour le bébé sont plus élevés. Pourquoi ? Car quand une personne contracte le CMV, elle développe des anticorps pour lutter contre. Ainsi, si la femme enceinte contracte le virus pour la première fois durant sa grossesse, elle n’a pas encore développé les anticorps. La transmission au foetus est donc probable. Le virus est d’autant plus dangereux si la femme le contracte au début de sa grossesse notamment. La transmission éventuelle au bébé en est accrue. Malheureusement, la barrière placentaire ne protège pas le bébé du CMV.
300 enfants naissent chaque année en France en ayant été touchés par le CMV. 72% d’entre eux ne présenteront pas de symptômes. Les autres, malheureusement, pourront avoir de graves séquelles. Souvent, il s’agit d’atteintes neurosensorielles. On retrouve en premier lieu la surdité mais aussi des cécités sensorielles ou des difficultés de langage par exemple.
Vous l’aurez donc compris.. Le CMV est dangereux ! Peut-être que derrière votre ordinateur, c’est la première fois que vous entendez parler de ce virus… Et c’est bien là que le bas blesse ! Seule la prévention peut permettre aux femmes de se protéger de ce virus durant leur grossesse ! Il est donc important qu’on en parle !
La prise en charge du CMV pendant la grossesse.
À l’heure actuelle, en France, aucun diagnostic n’est réalisé chez les femmes enceintes. On entend beaucoup parler de la toxoplasmose par exemple mais presque jamais du CMV. Et à tort ! Nos voisins Belges réalisent un dépistage systématique (via une prise de sang) durant les grossesses des femmes !
Ainsi, il ne reste que la prévention à mettre en place au quotidien pour éviter de le contracter. Il faut savoir que le CMV est plutôt répandu dans les collectivités accueillant de jeunes enfants. En effet, il se transmet notamment par les fluides du corps (larmes, toux, bave, urine..). Ainsi, on le retrouve beaucoup en présence des jeunes enfants ! Donc, si vous travaillez avec des touts-petits (garderie, crèche, assistante maternelle, école maternelle…), vous êtes une personne à risque. Pareil, si vous avez un ainé qui est accueilli dans un établissement collectif.
Il est tout de même important de souligner qu’il faut un contact répété avec le virus pour le contracter. Ainsi, les risques sont limités car le virus n’est pas excessivement contagieux comme peut l’être la gastro par exemple.
Quoi qu’il en soit, les gestes de prévention sont les suivants : se laver les mains régulièrement, éviter les contacts répétés avec la salive, les larmes de jeunes enfants, laver les jeux régulièrement…
Et si je le contracte ?
Votre médecin peut décider de vous prescrire un dépistage (une prise de sang) s’il juge que c’est nécessaire selon votre situation. Je rappelle que rien est obligatoire en France. Si les résultats montrent une infection au CMV récente (primo-infection), il pourrait alors vous proposer de réaliser une amniocenthèe.
Durant cette dernière, il est possible que le virus ne soit pas détecté dans le liquide amniotique. Ainsi, cela prouve que le bébé n’est pas infecté. Les parents peuvent alors être rassurés.
Il est également malheureusement possible que le CMV soit détecté. De là, la femme enceinte sera prise en charge. Elle aura alors un suivi particulier via des échographies mensuelles. Si l’équipe médicale décèle une anomalie cérébrale, elle en parle aux parents qui pourront alors faire le choix d’interrompre la grossesse. Bien évidemment, il se peut aussi qu’aucune anomalie ne soit révélée et que l’enfant soit en bonne santé.
Sachez qu’à l’heure actuelle, il n’existe aucun vaccin contre le CMV. Il n’y a également aucun traitement. Il n’existe que la prévention.
Ainsi, j’espère que cet article aura pu vous donner des éléments pour que vous puissiez prendre soin de vous et de votre bébé durant votre grossesse si vous êtes considérée comme une « patiente à risque ». N’hésitez pas à en parler à votre médecin. Il pourra répondre à toutes vos questions.
Et vous ? Connaissiez-vous ce virus ? Avez-vous subi un dépistage ?

