Bonjour tout le monde ! Je suis très très heureuse de vous retrouver dans cet article pour aborder un sujet qui me tient très à coeur. On lit beaucoup de choses, notamment sur les réseaux sociaux, qui culpabilisent bien souvent les mamans. J’ai donc eu envie de prendre mon clavier pour donner mon point de vue sur cette guerre entre la maman parfaite VS la maman imparfaite. ↓
La perfection en images.
J’ai pu constater, en étant active sur les réseaux sociaux (notamment sur Instagram) qu’il y avait une espèce de guerre déclarée entre les mamans « parfaites » et les autres.
La maman parfaite est la maman toujours bien apprêtée, qui pratique avec amour et bienveillance l’allaitement, le cododo, le maternage proximal, le portage, la DME, l’éducation positive et qui sourit toujours.
Bon vous l’aurez compris, cette maman là n’existe pas. Peut-être que derrière un écran, en retouchant un peu quelques photos et en postant un joli texte, on peut s’y méprendre. Mais finalement, dans la vraie vie, cette maman idéale n’existe pas.
Il y a bien des mamans qui défendent des valeurs qui leurs sont très importantes que ce soient l’allaitement, le cododo, le maternage proximal, le portage, la DME, l’éducation positive…
Mais pour autant, rien ne dit que ces mamans là sont parfaites. Elles ont, comme toutes les autres femmes, des jours avec et des jours sans.
Donc il me semblait primordial de revenir sur ce point. Derrière les écrans, il y a ce qu’on montre mais il y a surtout ce qu’il y a en dehors. Personne n’est parfait.
Culpabilité, mon amie.
Au vu de toutes ces images florissant de partout, il est tentant de se culpabiliser. « Moi, je ne suis pas une « bonne mère » car je ne nourris pas mon enfant au sein. Je ne suis pas une « bonne mère » car j’ai craqué hier soir et je n’ai pas été très bienveillante. Je ne suis pas une « bonne mère » car j’ai mis des barrières chez moi et je ne pratique pas la motricité libre tout le temps. »
La culpabilité peut être le revers de la médaille. On fait au mieux et pourtant ça ne semble jamais être suffisant.
Pourtant, vous n’avez rien à envier à la perfection.
La perfection c’est joli sur des photos. Ça fait rêver. Ça motive. Mais finalement personne n’est parfait. Je répète, personne n’est parfait. ET TANT MIEUX !
Est-ce que, vous, vous auriez aimé être élevés par des parents parfaits ? Des parents qui sont toujours dans la perfection. Qui ne craquent jamais. Est-ce que vous auriez été la même personne si vous n’aviez pas connu quelques failles enfant ? Est ce que vous ne seriez pas sans cesse sous pression pour ne décevoir personne ? Pour faire encore mieux ?
Je pense sincèrement qu’un enfant n’a pas besoin de perfection. Il a besoin de véritable. D’amour. De bonheur. Il a besoin d’un parent sincère. D’une maman qui fait au mieux.
Être suffisant, c’est ça qu’on recherche.
Mais au final, si on ne doit pas être parfait, que doit-on être ? Et si le « suffisamment bon » c’était suffisant ?
Donald Winnicott, pédopsychiatre et psychanalyste britannique avait expliqué qu’une « bonne mère » est une « mère suffisamment bonne ». Et à mon sens, cela se traduit par une maman qui fait chaque jour au mieux.
Même s’il y a des jours sans, où vos valeurs sont plus dures à tenir, où il est possible que vous ayez fait des choses avec lesquelles vous n’étiez pas en accord, il est possible d’en faire une force. Et cette remise en question vous servira pour demain. Et ainsi, les lendemains seront meilleurs.
Pour autant, sachez que c’est le cumul de tout ce que vous faites chaque jour, qui définit la maman que vous êtes. Ce n’est pas telle chose à tel moment qui fera de vous cette maman là.
Des choix qui nous sont propres.
Ainsi, je reçois beaucoup de questions de mamans qui me demandent si c’est mieux de faire comme ci ou comme ça. Très personnellement, j’ai des valeurs éducatives qui me sont chères. Je prône l’éducation bienveillante parce que je pars du principe que l’enfant est mon égal. C’est ma philosophie de vie et j’axe mes actions dans ce sens.
Pour autant, je ne peux pas et je ne pourrai jamais dire que telle chose est LA meilleure chose à faire. Tout simplement car l’expérience m’a appris que certaines choses ne sont pas forcément adaptées à toutes les familles. Certains parents ne se sentent pas confiants pour pratiquer la DME. Est-ce que ça fait d’eux de « mauvais parents »? Au contraire, je pense que non. Le fait qu’ils soient sans cesse stressés aux repas de leur tout-petit aurait pu créer des tensions qui n’auraient pas exister autrement.
Non, définitivement, je ne pense pas qu’il y ait des pratiques universelles et bonnes pour chacun. Car nous sommes tous uniques et différents.
Cependant, bien évidemment, je pense que l’éducation bienveillante, positive, et respectueuse de l’enfant est un concept qui est universel. Il peut donc s’appliquer à chaque enfant pour lui permettre de grandir heureux. Mais finalement, il s’agit là encore d’une philosophie de vie. Cette éducation doit être composée de différentes pratiques plutôt qu’un listing très précis de ce qui est « bon » et ce qui ne l’est pas.
Une bataille maman parfaite VS maman imparfaite qui n’a donc pas de sens.
Au vu de toute cette réflexion, je pense donc que le clivage que l’on peut voir se creuser parfois entre les mères « parfaites » et celles qui sont « à côté » n’a pas lieu d’être. Tout simplement car toutes les mamans sont du même coté ! Il suffit juste de changer son point de vue !
Toutes les mamans sont imparfaites (et tant mieux, je le rappelle) donc aucune guerre n’a de sens.
Bien évidemment, chacune défend des valeurs qui lui est propre et l’avis de chacun est légitime.
Il me semble donc important d’écouter les avis divergents pour s’enrichir soi-même.
Bref, il y a autant de mamans sur Terre que de familles. Aucune définition commune n’existe car nous sommes tous différents. Même si nous partageons des valeurs communes visant le respect de l’enfant en tant que personne à part entière dès la grossesse, cela ne fait pas de nous des êtres sans failles.
Il peut arriver de craquer. De pleurer. De s’éloigner un peu du chemin de la bienveillance. Mais tous ces moments font de vous des mamans « suffisamment bonnes ». L’essentiel est de se saisir de ces moments pour briller demain et faire encore mieux.
Voilà donc mon avis concernant la maman parfaite et le clivage que je vois trop souvent sur les réseaux sociaux. Et vous ? Vous en pensez quoi ?