Bonjour à tous ! J’espère que vous allez bien ! Il y a quelques temps, sur Instagram (certainement le réseau social où je suis le plus active), j’ai dressé un constat que vous avez, dans la grande majorité, partagé. En discutant avec une amie enceinte, nous nous sommes rendues compte qu’il n’y a finalement pas beaucoup d’alternatives à la péridurale. Soit, on accouche sans. Soit on accouche avec. Mais finalement, il existe d’autres solutions ! Petit tour d’horizon ↓
Une douleur qui a du sens.
Déjà, je tenais à commencer par un petit point sur la douleur de l’accouchement. Finalement, c’est notre corps qui travaille pour mettre notre enfant au monde. C’est un « mal joli » comme on dit. (Même si, bien sur, sur le moment, ça n’a rien de joli…).
Ce que je constate finalement c’est que la perception de la douleur est fortement induite par ce qu’on entend depuis toujours. Dans notre société, quand on pense accouchement, on pense à douleur. Dans d’autres contrées du Monde, ce n’est pas le premier mot qui vient en tête. Chez nous, si. Quand on en discute, les premières questions sont « tu as eu mal ? Ça fait mal comment ? Ça a duré combien de temps ?… » Et donc c’est plus que normal que ces questions nous hantent pendant la grossesse et le jour J.
Même si ça sera un travail de longue haleine, j’espère que bientôt, nous pourrons envisager cette douleur différemment. Une maman m’avait dit : »Ce n’est que de la douleur. Je ne suis pas en souffrance. Nous sommes avec mon bébé, ça va aller ». Ses mots me resteront toujours en tête…
Enfin bref, c’est joliment présenté mais finalement… On a mal ! Alors comment soulager cette douleur ? Quelles alternatives à la péridurale existent ?
Être en mouvement : la clé.
Je pense que c’est l’un des moyens les plus efficaces ! Bouger librement, se placer de la manière dont on a envie, en fonction de nos ressentis ne peut être que bénéfique. Je vous avait fait un article sur la question de l’accouchement sur le dos. On en revient à ça ! La position horizontale ajouterait grandement à notre ressenti lié à la douleur. Au contraire, la verticalité nous aiderait. La loi de la pesanteur est notre amie !
À l’hôpital, ce n’est pas toujours possible. On est reliées à des machines, perfusées bien souvent et sous monitoring. Pourtant, il est vraiment conseillé de se déplacer. Certaines femmes trouveront leur refuge sur leur ballon de naissance. D’autres suspendues à une porte ou à leur partenaire. Il n’y a pas de règles… Tout est une question de ressenti !
Prendre un bain : une alternative à la péridurale.
C’est en assistant au congrès de Michel Odent, le pionnier en la matière, que j’ai compris l’intérêt majeur de l’eau durant le travail.
Déjà, il explique que nous sommes des mammifères… Marins de surcroit ! Nous évoluons durant 9 mois dans l’eau. Et, les nouveaux-nés savent, par réflexe, nager. En somme, l’eau est un élément que nous connaissons !
Durant le travail, un bon bain tiède peut avoir plusieurs bénéfices. Déjà, il soulage et relaxe quasi instantanément. De nombreuses femmes partagent leur ressenti à ce sujet. C’est presque de la magie ! Et de plus en plus de maternités proposent des baignoires ! Ce soulagement est dû au fait que la douleur des contractions est atténuée.
En parallèle, le travail serait plus efficace et moins long. Michel Odent a observé que 2 heures dans un bain durant le travail a de grands effets bénéfiques pour les femmes durant l’accouchement. Bien souvent, le recours à la péridurale diminue après une immersion dans un tel bain.
La base de la base : écouter ses besoins.
Je vous ai déjà parlé des besoins de la femme pendant l’accouchement. Elle a besoin de sécurité, d’obscurité, de chaleur, d’intimité, de silence… Bref, qu’on laisse son cerveau se concentrer sur cet acte d’enfantement. Qu’on évite de la solliciter et de la faire réfléchir. Une femme qui accouche a besoin de rentrer dans une « bulle ». Ainsi, pour vous y aider, vous pouvez vous concentrer sur votre respiration. Certaines femmes émettent des sons très rauques. Ces deux techniques peuvent vous aider à vous connecter à vos sensations.
Finalement, pour faire face à la douleur il n’y a pas qu’une seule façon de faire. Ce qui marchera pour vous, ne marchera pas pour votre voisine. C’est pour cela qu’il est important de pouvoir en discuter en amont avec l’équipe qui vous accompagnera le jour J. Est-il possible de penser des aménagements ? Comment ressentez-vous les professionnels quand vous leur posez ces questions ?
Écouter son corps est la clé pour faire face à la douleur.
La médecine douce, un allié de taille !
Une alternative à la péridurale est la médecine douce. On n’y pense pas toujours et pourtant… De nombreux outils pourraient vous aider. Je pense notamment à l’homéopathie, la phytothérapie, l’aromathérapie, l’acupuncture, l’accupression, l’hypnose …
Il y en a beaucoup ! Et toutes peuvent être travaillées en amont ou le jour J. L’hypnose ou hypno-naissance est un moyen très adapté pour les femmes qui souhaitent se passer de péridurale. Le papa y est complètement inclus. La méthode Bonapace inclut des mouvements d’accupression réalisés par le partenaire là aussi. Bref, il existe des cours de préparation à l’accouchement qui peuvent réellement vous donner des outils pour le jour J.
En parallèle, des remèdes homéopathiques peuvent être envisagés. Leur but va être de réduire le temps de travail et de travailler sur l’ouverture de votre col. Un médecin homéopathe consulté avant la naissance pourra vous prescrire des solutions adaptées à votre situation.
Le gaz hilarant : l’une des alternatives médicales à la péridurale.
On en entend de plus en plus parler et je trouve ça super. Le masque hilarant est inodore et incolore. On vous demande d’inspirer à l’intérieur en prenant de grandes inspirations. Il peut être une alternative intéressante dans le sens où les mamans continuent de ressentir les contractions bien que les douleurs ne sont plus ressenties intensément. Ce gaz les place dans un état un peu second. Certaines ont la sensation de « planer ». Pour autant, quand elles arrêtent de respirer dedans, la douleur revient. Dans ce sens, au moment de la poussée, elles ressentent exactement quand c’est le bon moment pour pousser.
L’anesthésie locale et autres alternatives médicales à la péridurale.
Il y a également d’autres alternatives médicales à la péridurale. Je pense à l’anesthésie locale que peuvent pratiquer les obstétriciens au moment de la poussée notamment. Il y a également les analgésiques qui visent à réduire la douleur mais des désavantages sont souvent cités. On parle notamment d’étourdissements, de somnolence, de nausées… Dont des symptômes observables aussi chez le nouveau-né. Il existe aussi des antispasmodiques (en perfusion bien souvent). Ils permettent d’atténuer la douleur et sont inoffensifs pour le bébé.
Si vous avez n’importe quelle question au niveau de ces alternatives médicales, je vous invite à les poser aux professionnels de santé qui suivent votre grossesse. Seuls ces derniers seront à même de vous dire s’ils sont adaptés à votre situation et/ou disponibles sur votre lieu d’accouchement.
Et voilà ! Nous avons fait le tour des alternatives possibles à la péridurale. J’espère vous avoir donné de nouveaux horizons !
Et vous ? Avec ou sans péridurale ?