Bonjours à tous ! Comment allez-vous en ce jour de Saint Valentin ? Je n’ai pas eu envie de tourner cet article autour de ce jour des amoureux. Je préfère écrire sur la confiance en soi ! À mon sens, plus on a confiance en soi, mieux on se sent. (Et en amour aussi, de ce fait ;)) Alors je vais vous proposer de faire un arrêt sur 5 petites phrases qu’on a souvent tendance à dire aux enfants… Et qui altèrent leur confiance en eux. Mais quelles sont elles alors ? Voyons ça de suite ! ↓
La confiance en soi.
Je vous ai déjà fait un article spécial sur la confiance qu’ont les enfants en eux-mêmes.
La confiance s’acquiert dès la naissance et se construit avec le temps. Un enfant a besoin d’expériences positives avec les adultes qui l’entourent pour qu’il puisse prendre confiance en lui. Il se nourrit de nos mots.
Il nous revient donc de faire attention aux phrases que l’on dit comme ça, sans penser à mal. Ces phrases là peuvent avoir un impact sur ce que les enfants en perçoivent. Elles peuvent égratigner son image qu’il a de lui-même.
« Tu manges comme un petit cochon! »
En disant cela, l’adulte ne pense pas forcément à mal. Il souhaite seulement dire à l’enfant qu’il ne mange pas proprement. Mais après tout, c’est bien normal non ?
Un jeune enfant apprend avec les expériences à manger sans en mettre partout. Il a BESOIN de manger « comme un cochon » pour ensuite manger « proprement ». Il apprend. Il essaie. Il s’améliore.
En lui disant cette phrase, on lui colle une étiquette. L’enfant risque de vouloir s’y conformer. De plus, on le compare à un animal, ce qui avouons le, n’est pas très glorifiant. Et enfin, on lui laisse sous entendre qu’on attend de lui qu’il soit parfait. Or, il ne le PEUT pas. Il n’en a pas la compétence ! Il ne peut pas manger proprement. Il ne sait pas faire. C’est comme lui demander quelque chose d’impossible. Il se retrouve donc dans l’incapacité de répondre à votre demande. Il ressent cette pression. Il ne peut rien faire. Il perd confiance en ses compétence. Ceci est un gros schéma, on s’entend bien ! Mais répété souvent, l’enfant peut se sentir dévalorisé.
Essayons plutôt de lui dire : « essaye de rapprocher ta cuillère plus doucement ».
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« Mais t’es bête ou quoi? »
Cette phrase là fait partie de notre quotidien. Aussi pour bien pour les enfants que les adultes. Elle fuse assez rapidement… Et à tort.
L’enfant n’est pas bête. Il a sa propre temporalité. Il apprend à son rythme. Il n’a heureusement pas les mêmes compétences que nous ! Il ne fait pas exprès de ne pas comprendre telle ou telle consigne.
Ainsi, avec cette phrase, l’enfant comprend qu’il n’a pas le droit à l’erreur. Il pourrait alors refuser d’apprendre car il se sentira « inférieur ». Il ne voudra pas prendre le risque de l’échec. Ça pourrait ainsi renforcer son inhibition. Bien évidemment, là encore, c’est à force d’entendre cette phrase, que cela pourra se produire.
À la place, n’hésitez pas à lui dire : « Je crois que tu n’as pas bien compris. »
« Regarde ton frère, il le fait bien lui ! «
Avec cette phrase, l’adulte essaie surement de motiver son enfant. Mais au final qu’est ce que l’enfant en comprend ? Il se sent dévalorisé et comparé. Il comprend alors qu’il doit « faire aussi bien » que l’autre. Mais pourtant, chaque enfant a son propre rythme. Il pourrait alors perdre confiance en ses compétences. Cela pourrait altérer sa confiance en lui.
Essayez plutôt de lui dire : « Je vois que tu essayes. As-tu envie que je t’aide un peu? »
« Attention ! Tu vas tomber ! »
Je sais qu’on essaie de protéger son enfant quand on lui dit cette phrase. Elle sort presque sans qu’on ait eu le temps de la réfléchir. On a une peur. On la formule. Pourtant, votre enfant entend que vous pensez qu’il n’en est pas capable. On met directement en question ses compétences. C’est comme si votre enfant lisait votre manque de confiance en lui dans vos yeux. Et il l’entend dans vos mots. Il pourrait alors perdre lui aussi confiance en lui-même voyant que vous, vous ne semblez pas avoir confiance en lui.
Essayez plutôt de le valoriser et de rester à côté au cas où. Par exemple vous pouvez lui dire : « je m’installe ici car je préfère ». Ainsi, vous utilisez le « je » et non le « tu » qui implique une certaine fatalité. De plus, vous ne prédisez pas la chute de l’histoire. Vous lui laissez aller au bout de l’expérience. Et peut être que votre enfant vous surprendra. Peut être qu’il ne tombera pas. En voyant qu’il réussit, votre enfant verra sa confiance en lui en être renforcée.
« T’es un petit coquin toi ! »
Souvent, en tant qu’adultes, on étiquette les enfants sans le vouloir. On leur donne un rôle inconscient de « coquin, de turbulent, de petit monstre… »
On ne le pense pas toujours puis à force que l’enfant fasse certaines choses, on se rend compte que « c’est vraiment un petit coquin ». On aura tendance à voir les actions qui se conforment à cette idée. On aura tendance à le dire à l’enfant. Il l’entendra donc régulièrement.
Avec nos yeux, c’est plutôt un terme mignon. Pourtant, l’enfant entend simplement qu’il est « coquin ». Que c’est « un petit monstre ». A force d’être ainsi étiqueté, l’enfant va vouloir se conformer à l’image que vous avez de lui. Il perdre alors petit à petit confiance en lui. En ses compétences. Et se conformera à cette image de petit « coquin. »
Ainsi, même si ce sont des mots qui nous échappent et qu’ils partent bien souvent d’un bon sentiment, essayez de ne pas le répéter à outrance. L’enfant aura envie de se conformer à l’idée que vous allez de lui. Il pourrait alors perdre confiance dans toutes ses forces, ses qualités et se conforter dans ses « défauts ».
Voici donc 5 phrases qui peut nous arriver de dire. Je sais pertinemment qu’on ne pense pas à mal. Ces mots font partie de ce que l’on entend depuis toujours. On a souvent nous-même été élevés avec ces derniers. Pourtant, répétés régulièrement, ils peuvent avoir un impact négatif sur la confiance que peut avoir l’enfant en lui. Essayons de ne pas l’étiqueter, d’utiliser des termes à consonance positive plutôt que négative. Utilisons le « je ». Ainsi, nous limiterons notre impact. Nos mots ne créeront pas de maux. Il s’agit d’un travail du quotidien, j’en ai bien conscience mais comme le dit le proverbe : « mieux vaut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler ». Quoi que, cette phrase là est un peu dégradante au final non ? Car elle laisse entendre que ce j’ai dit avant était complètement débile ?
Bref, je réfléchis peut être trop mais je suis persuadée que les enfants se nourrissent de ce qu’on leur dit. Ainsi, nous avons une responsabilité envers eux. Tâchons d’y faire attention 🙂
Et vous ? Avez-vous observé des petites phrases que vous utilisiez au quotidien et que vous ne trouvez finalement pas adaptées ?