Bonjour à tous ! En cette veille de grande rentrée scolaire, je souhaitais partager avec vous le témoignage d’une femme. Un témoignage qui m’a beaucoup touché et qui concerne le désir d’enfant. Que faire? Que ressentir? Quand le désir d’enfant est plus fort que tout? Qu’il obsède nos pensées. Notre quotidien. Mais que ce bébé ne vient toujours pas?
Nous étions jeunes lorsque que l’on s’est rencontrés. On avait 16 ans. On ne pensait pas au mariage, ni même au bébé. On profitait. On s’amusait. A 19 ans, on a décidé de se fiancer religieusement car dans ma famille les traditions sont importantes. Ca a fait très plaisir à ma grand mère. Après tout, c’est la première preuve d’engagement. Après ce cap, on a compris, petit à petit, qu’on grandissait. Les deux jeunes adolescents devenaient grands. L’envie de construire une famille s’est fait ressentir.
Ca a commencé doucement. On y pensait. On en rêvait. Mais comme nous vivons dans une société où être de jeune parents, c’est être irresponsables, on vivait dans l’attente qu’un jour notre rêve se réalise. Avoir un petit « nous ». Un petit bébé métisse. Le fruit de notre amour. Pas de suite. Un peu plus tard… En attendant, on s’est investis corps et âmes dans nos projets professionnels. On a bâti notre cocon.
Les années ont passé et notre désir d’enfant a germé dans nos têtes. Après une reconversion professionnelle pour Monsieur, une promotion pour Madame, un déménagement pour plus grand : l’appel de devenir parents se fait ressentir de plus en plus. Nous en rêvons de plus en plus fort. Toujours en secret. Dans la pudeur. Dans notre bulle. Peut-être par honte d’assumer devant nos proches que nous avons envie de construire notre famille
J’arrête la pilule en 2015. Ayant conscience que les essais bébé peuvent prendre du temps, que rien ne presse, on y va en douceur. Ca viendra quand ça viendra. Pas de prise de tête. On ne veut pas se précipiter.
1 an. 2 ans. 3 ans. Et rien ne se passe…
Et là, c’est l’inquiétude. On se sent seuls face à tous. On ne peut en parler à personne car nos proches ne nous soutiennent pas. Ils prétextent qu’à 24 ans, nous avons la vie devant nous. Qu’on est jeunes. Qu’on a une carrière à construire, des projets immobiliers. Qu’il ne faudrait pas que l’on ait ce désir de bébé…
Et pourtant s’ils savaient…
S’ils savaient que quand je passe devant un rayon bébé, je ne peux m’empêcher d’imaginer le mien. S’ils savaient que quand je vois une femme enceinte dans la rue, je ne peux pas m’arrêter de me demander quand est-ce que ce sera mon tour. S’ils savaient que pour nous, l’âge ne veut strictement rien dire. L’amour nous pousse à avancer. L’amour nous pousse à nous surpasser. Avec l’amour on peut tout surmonter.
Ca paraît surréaliste mais ce bébé n’existe même pas mais je l’aime déjà. Pour moi ce bébé représente bien plus qu’un rêve, bien plus qu’une envie de grandir. Il représente l’amour, la construction avec l’amour de ma vie, mon sauveur, celui qui m’a fait évoluer et dépasser mes limites. Celui qui m’a fait grandir.
Aujourd’hui j’arrive à me placer dans l’attente mais ce n’est pas tous les jours faciles. On a maintenant décidé de prendre « notre cas » en main. Résolution de 2018 : batterie d’examens, test PMA…
L’aventure, le combat : ça commence maintenant.
Si vous aussi vous avez longtemps attendu votre bébé ou que vous l’attendez toujours, Aurélie serait ravie de pouvoir échanger avec vous. De trouver du soutien, des témoignages, de l’espoir. Si vous souhaitez commenter cet article, ça sera avec plaisir ! Vous pouvez aussi lui envoyer un message privé, via son compte Instagram. Merci pour elle.