Bonjour à tous ! Comment allez vous ? Je suis ravie de vous retrouver aujourd’hui pour un nouvel épisode des « chroniques d’une auxiliaire de puériculture ». Une fois par mois, Axelle, auxiliaire, prend son clavier pour partager avec vous un aspect de sa vie de maman ou de professionnelle. Aujourd’hui, nous avions à coeur de vous parler de la césarienne. C’est en échangeant ici avec vous, ou sur nos différents lieux d’exercice, qu’on s’est rendues compte à quel point les césariennes peuvent vous angoisser en amont et vous laisser des cicatrices, pas que physiques, après. Alors, cet article, écrit par Axelle, c’est une façon de vous soutenir. De vous dire que vous n’êtes pas seules. ↓
Nous nous imaginons toutes plus ou moins notre accouchement : certaines veulent cette étape la plus physiologique qui soit, d’autre préfèrent une péridurale, mais quand est il lorsque au final naissance rime avec opération ? Comment prendre la nouvelle ? Comment sommes nous après ? Est-
ce douloureux ? Et bébé dans tout ça ?
La césarienne est un acte d’ordre de chirurgie obstétricale, mais elle n’en reste pas moins le moment de la naissance d’un enfant.
Cela peut être difficile à accepter lors de son annonce, de la prise de décision de l’équipe médicale, mais il faut garder en tête que si ce choix s’impose c’est pour préserver l’état de santé de votre tout
petit ainsi que le votre dans la plupart des cas.
Il y a deux types de césariennes : les programmées, après discussion avec le corps médical, vous êtes plus ou moins préparée psychologiquement à la suite des événements. Et puis il y a les autres, celles qui sont dîtes d’urgence
avec divers codes, avec un protocole pour chacune. Gardons néanmoins en tête que si ce choix s’impose, c’est pour préserver l’état de santé de votre enfant ainsi que le vôtre. Mais c’est très souvent dans ces cas où la nouvelle est difficile à digérer.
Dans l’urgence et la précipitation, on se sent souvent un peu abandonnée et assommée. Les choses sont faîtes rapidement, les personnes défilent et on se retrouve rapidement dans ce bloc opératoire froid, avec toute une équipe habillée des pieds à la tête soigneusement, parfois en bleu, vert ou toute autre couleur.
Si les événements le permettent votre moitié se tiendra près de vous pour accueillir votre bébé. L’opération encore en cours, on vous montrera ce si petit être tout droit sorti de votre ventre. Il est un peu étonné, mais n’hésitez pas à le préparer avec des mots à ce qu’il l’attend lorsqu’il est encore au creux de vous.
Certaines maternités ont mis en place le protocole « peau à peau » avec la mère même en cas de césarienne. Malgré tout vous serez submergée d’une immensité d’Amour.
Mais psychologiquement que peut il se passer en nous, car médicalement parlant, oui , si on se renseigne, on comprend vite les grandes lignes et le dénouement final, qui est la naissance de votre enfant, et vous dans tout ça ?
Une cicatrice pas que physique pour certaines, des sentiments ambivalents, une frustration, une impression d’échec, de ne pas être arrivée à faire ce que les femmes font depuis la nuit des temps,
mais rassurez vous. Vraiment. Il n’en est en rien votre faute, ce sont les aléas de la salle de naissance.
Il peut même arriver que l’on est du mal à créer le lien avec son enfant les premiers jours : ne culpabilisez pas, ne vous en voulez pas, et vous n’êtes pas seule. Il arrivera ce lien, ce n’est qu’une question d’heures ou de jours.
Si pour vous cette naissance reste un souvenir doux amer il ne faut pas hésiter à verbaliser vos sentiments et vos ressentiments. Afin d’apaiser votre cœur de maman même si vous garderez toujours sur vous une cicatrise où plutôt la marque d’un des plus beaux jours de votre vie.
Je n’ai pas très envie d’entrer dans les détails du sondage, de la bétadine et tout ce qui s’en suit mais osez en parler, posez des questions plus techniques, à votre sage femme, obstétricien ou même ici
pourquoi pas.
Le plus bel acte d’amour est de donner la vie de n’importe quelle manière que ce soit…