Bonjour à tous ! J’espère que vous allez bien et que vous profitez pleinement de vos vacances (si vous avez la chance d’en avoir !). Aujourd’hui je vous retrouve pour un article qui me tient à coeur. Souvent, quand je discute avec des parents autour de la question du sommeil, ce qui revient souvent c’est la manière d’accompagner l’enfant à s’endormir paisiblement. Parfois, toutes ses peurs et inquiétudes se cristallisent quand il cherche à s’endormir… Et les couchers peuvent devenir de véritables moments de stress pour tout le monde ! Alors, comment apaiser ses angoisses avant la nuit ? ↓
Quand les difficultés d’endormissement vont de pair avec l’angoisse de séparation…
Que votre enfant ait huit mois ou qu’il ait trois ans, il est tout à fait possible que vous soyez confrontés à la même situation. Au moment d’aller au lit, votre enfant ne laisse pas aller dans son sommeil… Mais pourquoi ? Il y a plusieurs explications possibles.
Si votre enfant est en pleine période d’angoisse de la séparation, il est possible que cette crainte se révèle au moment de l’endormissement. Certains enfants présentent des signes d’angoisses pendant la journée. D’autres, partageront leurs peurs avec vous uniquement au moment de la nuit. Chacun exprime cette crainte à sa façon. Concrètement, cette angoisse arrive vers ses 6/8 mois. Il s’agit du moment où votre enfant comprend qu’il est individu à part entière, différencié de vous. Au moment où il prend conscience de l’unité de son être, il réalise aussi que vous êtes séparés et donc… que potentiellement vous pouvez vous en aller. Concrètement, c’est une période riche en peurs et angoisses. Votre enfant doit comprendre que même si vous vous éloignez, vous vivez toujours.
Finalement, il est tout à fait compréhensible que sa crainte se révèle au moment de son endormissement. Pourquoi ? Car il s’apprête à se séparer de vous à la fois physiquement mais aussi émotionnellement et psychologiquement. Cette angoisse peut être terrible. Du coup, il lutte pour ne pas s’abandonner dans son sommeil. Et rester avec vous.
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Mais d’autres raisons peuvent expliquer les angoisses avant la nuit !
Pour d’autres enfants, la source d’inquiétude est différente mais les effets seront les mêmes. Par exemple, un enfant traversera une période de peur liée au noir ou aux montres. Il n’arrivera pas à « lâcher » et se laisser aller dans son sommeil.
Pour d’autres, ils ressentent un changement ou une émotion particulière au sein du foyer mais des mots ne sont pas posés dessus. Du coup, ils « somatisent » et expriment leurs angoisses avant la nuit.
Vous l’aurez donc compris, il y a plusieurs facteurs qui expliquent les difficultés d’endormissement de votre enfant. Et vous êtes les seuls à pouvoir déceler la cause qui vous semble la plus justifiée. Car vous êtes celui ou celle qui connaissez votre enfant le mieux. Faites vous confiance.
La parole libératrice.
Avant toute chose, il me semble important que vous puissiez parler à votre bébé ou à votre jeune enfant. On a souvent tendance à se dire que ce n’est pas nécessaire. Qu’un enfant ne comprend pas tout. Pourtant, je suis persuadée que ce n’est pas le cas. Et qu’en plus, vos mots peuvent réellement soulager votre quotidien et les difficultés d’endormissement de votre tout-petit.
Un enfant est une éponge. Dans ce sens, si quelque chose se passe au sein de votre foyer mais que votre enfant n’a pas de paroles à ce sujet, il peut angoisser. Cela peut être un déménagement à venir, un décès ou une grossesse dont on ne lui parle pas ou bien tout simplement le fait que vous soyez épuisé(e) par les endormissements chaque jour un peu plus longs.
Dans ce sens, n’hésitez pas à parler à votre enfant. Si pour vous, les couchers sont difficiles, dites le lui. Il pourrait avoir du mal à « lâcher prise » au moment de l’endormissement car il pourrait ressentir votre agacement sans savoir que cela est dû au fait que vous soyez arrivé(e) à vos limites de patience.
Bref, ça ne coûte pas grand chose ! Peut-être que de parler pourra soulager les angoisses de votre enfant alors pourquoi ne pas essayer ?
Les routines et repères pour apaiser les angoisses de votre enfant avant sa nuit.
Je vous ai déjà parlé de l’importance des routines pour le jeune enfant. Il en a besoin pour se repérer et donc, être sécurisé.
Avant d’aller au lit, n’hésitez donc pas à instaurer une routine repérante. Je vous invite à en choisir une qui ne dure pas trop dans le temps. Un temps repérant pour un jeune enfant ne doit pas excéder une dizaine/quinzaine de minutes. Ainsi, avant les endormissements, choisissez un support qui vous plait pour instaurer un rituel et apaiser les angoisses de votre enfant.
Il peut s’agir d’un temps lecture, d’un temps de massage, d’une chanson particulière, d’un certain enchainement d’actions avant d’aller au lit… À vous de trouver ce qui marche le mieux pour votre bébé !
Une routine, pour prendre tout son sens, a besoin d’être proposée sur plusieurs soirées avant qu’elle ne trouve un intérêt. C’est à force de répétitions que votre enfant se sentira rassuré de la vivre. Pourquoi ? Car il saura que le moment du coucher approche sans que cela ne soit une source d’angoisses trop grande.
Faire attention aux livres qu’on lit avant d’aller dormir…
Quand on pense à routine de bonne nuit et endormissement, on pense très souvent aux histoires. Et à juste titre ! Les livres enfants sont de précieux supports pour apaiser les angoisses liées à l’endormissement ! Pour autant, je suis persuadée qu’il est réellement nécessaire de choisir les ouvrages que vous allez lui lire à ce moment là. Cet instant avant la nuit, surtout en période d’angoisses, est sensible. Il faudra donc faire attention à lire des histoires apaisantes. On mettra donc de côté les histoires de monstres, de sorcières et de loups. Ces personnages ont tendance à raviver les peurs des enfants.
On pourra alors choisir des histoires apaisantes. Il peut s’agir, par exemple, d’ouvrages où l’amour des parents est mis en avant. Je pense notamment à :
Ainsi, le temps de lecture pourra être rassurant car ritualisé mais le choix des livres lus est important.
Les astuces anti-cauchemars pour apaiser les angoisses avant la nuit.
Si votre enfant vous parle de ses angoisses ou vous les exprime à sa façon très clairement, vous pouvez l’accompagner en lui proposant des solutions « anti-cauchemars ».
Il y a certains parents qui créent des spray anti cauchemars. Il s’agit, par exemple, d’un petit vaporisateur rempli d’eau. On en pulvérise dans la chambre, comme un rituel, avant la nuit. D’autres parents créent des étiquettes faites à la main sur lesquelles la mention « anti-cauchemars » est apposée. Ensuite, ils les collent sur la porte de la chambre.
Il s’agit d’astuces très originales qui peuvent vraiment fonctionner ! Il y a cependant un point à prendre en considération : vos mots ! Je pense qu’il est très important de parler de répulsifs « anti-cauchemars » et non pas « anti-montres » ou « anti-sorcières »…
Pourquoi cette nuance est-elle importante ? Tout simplement car en parlant de « montres » vous légitimez leur existence et donc… les angoisses de votre enfant ! Non, les montres et les sorcières n’existent pas. En revanche, ces mots font partie du vocabulaire. Et c’est une nuance très importante 😉
Apaiser les angoisses de la nuit en travaillant sur les émotions en journée.
Pour aider votre enfant à apaiser ses angoisses avant la nuit, vous pouvez aussi travailler sur ses peurs durant la journée. Pour ça, vous pouvez chercher des moyens différents de l’apaiser.
Vous pouvez aussi lui lire des livres autour des émotions ou choisir des supports pour l’inviter à échanger avec vous autour de ses peurs. À partir du moment où l’enfant parle (ou signe), il est possible qu’il vous aiguille vers la source de ses inquiétudes. D’ailleurs, même un enfant qui ne parle pas encore peut le faire. Il faudra alors apprendre à observer ses signaux pour comprendre le malaise que son corps traduit.
Quoi qu’il en soit, il y a plusieurs outils qui pourront vous aider à faire ce travail d’apaisement en journée (livres, imagiers, jeux sur les émotions…).
Voici donc les différents outils qui pourront vous permettre d’apaiser votre enfant au moment de son endormissement.
Et chez vous ? Y a t’il d’autres astuces qui portent leurs fruits ?
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