Parce que l’acquisition de la propreté ne va pas sans autonomie.

Bonjour à tous ! Comment allez-vous ? Je suis ravie de vous retrouver aujourd’hui pour un nouvel article concernant l’acquisition de la propreté ! Je souhaitais voir avec vous comment accompagner son enfant à gagner en autonomie durant cette période là ! C’est parti  ↓

Acquisition de la propreté et autonomie.

Quand la continence est en travail.

On parle beaucoup de l’apprentissage de la propreté, de « potty training » quand on souhaite que notre enfant « soit propre ». Ces termes là me gênent un peu. Je vais vous expliquer pourquoi.

Déjà, le fait d’apprendre la propreté et de suivre un programme « d’entrainement » comme on en voit beaucoup aux Etats-Unis me semble contre productif. Pourquoi ? Car l’enfant ne pourra retenir ses urines et ses selles que quand il sera prêt. Il ne sert donc à rien de lui apprendre. Cela pourrait créer un réel blocage si le moment n’est pas le bon pour l’enfant. L’enfant devra donc acquérir cette compétence et non l’apprendre. Voilà pourquoi je parle plus facilement d’acquisition de la propreté que d’apprentissage !

De plus, on voit aussi qu’on peut attendre de l’enfant qu’il soit propre quand il est en capacité de monter les marches de telle façon. Attention là encore. Physiologiquement, à ce moment là, en effet, il est possible que votre enfant soit en capacité de gérer ses sphincters. En revanche, rien ne dit qu’il est prêt à le faire psychologiquement. Il y a un temps pour tout. Et il se peut que votre enfant soit en pleine acquisition d’une autre compétence 😉

Enfin, les mots tels que « propreté », que l’enfant « soit propre » sont autant de termes qui me dérangent. Un enfant en couche n’est pas un enfant sale. C’est un enfant qui n’a pas encore la possibilité de retenir ses sphincters. C’est nous, adultes, qui décidons de lui mettre une couche. Je trouve donc qu’il n’est pas adapté de dire à un enfant qu’il doit être « propre ». En revanche, on peut lui dire qu’il est important qu’il est retiré ses couches pour entrer à l’école par exemple. (Car oui, ne nous leurrons pas, bien souvent l’échéance de la scolarité est bien celle qui est omniprésente quand la rentrée approche!)

Vive l’autonomie !

Rentrons maintenant dans le vif du sujet ! Pour que votre enfant puisse enlever ses couches, il est important qu’il puisse être autonome ! Généralement, cette acquisition arrive plus ou moins dans la période où l’enfant souhaite s’affirmer.

Qui dit souhait de s’affirmer, d’être « je », signifie envie de faire seul. Ainsi, quand il est en train d’expérimenter la continence, il est important qu’il puisse trouver un environnement qui lui permette d’être autonome ! Voyons comment faire.

Penser l’espace.

Quand un enfant est en pleine acquisition de la propreté, il est important qu’il puisse trouver les mêmes éléments que vous, adultes pour pouvoir faire ses besoins seuls. En effet, l’enfant, à cette période là est bien souvent dans une phase de mimétisme. Ainsi, je vous conseille d’installer son pot (si c’est le matériel que vous souhaitez utiliser) dans une salle de bain. À mon sens, l’installer dans sa chambre n’a pas trop de sens pour lui. Faisons-nous, adulte, pipi dans notre chambre ? Il est important de penser ces détails pour que l’enfant puisse vraiment avoir l’impression de faire comme vous et d’être « pris au sérieux ».

Vous pouvez donc choisir un pot qui, installé au sol, lui permettra de s’assoir dessus quand il en ressentira le besoin.

De la même manière, un réducteur pourra être installé sur vos toilettes. Cela permettra à votre enfant d’être stable sur la cuvette et d’y être confortablement installé. Je tiens à préciser que ce grand trou peut être impressionnant pour l’enfant ! Pour favoriser son autonomie, n’hésitez pas à placer un marche pied dans le toilette de façon à ce qu’il puisse monter sur le réducteur seul.

Il me semble également important de pouvoir lui donner l’autonomie nécessaire pour « vider » ses urines ou selles. En effet, la continence ne s’arrête pas à faire pipi dans le pot. Cela va jusqu’au moment où on « s’en débarrasse ».

Ainsi, n’hésitez pas à lui offrir un espace où il pourra, lui-même, jeter le contenu de son pot ou tirer la chasse seul.

La question des selles.

Il faut savoir que cette notion de se séparer de ses selles est une question assez épineuse pour certains enfants. Ainsi, il n’est pas rare de voir des enfants faire pipi au pot mais demander toujours la couche pour les selles. Bien souvent, ces enfants là expriment un malaise vis à vis de la séparation de leurs selles.

Mais pourquoi ? Tout simplement car les selles viennent d’eux et cela peut leur être difficile de les laisser partir on ne sait pas où. Les selles viennent de l’intérieur et certains enfants peuvent avoir l’impression de se séparer physiquement d’une partie d’eux. Ainsi, pour les accompagner, n’hésitons pas à leur expliquer où la selle part une fois qu’elle est dans le toilette. N’hésitons pas à expliquer ce qu’est une selle. Pourquoi est ce qu’il est important de s’en séparer…

Ainsi, l’autonomie au niveau de la continence peut commencer par étape. Et demandera parfois du temps pour qu’elle soit « complète ».

Favoriser les couches-culottes…

Autre point technique ! Quand on invite un enfant à être autonome dans sa continence, on se doit lui donner des clés pour qu’il le soit. Il n’est pas facile pour lui de devoir enlever une couche à scratch. En effet, cela n’est pas pratique pour lui. Je vous invite donc à investir dans des « pull-up » soient des couches qui s’enfilent de la même manière qu’une culotte lambda. Ainsi, l’enfant peut la faire glisser et l’enlever seul… Et donc qu’il puisse être en parfaite autonomie !

… Et les vêtements adaptés !

Non, un slim n’est pas pratique ! Ni une salopette 😉 Même si c’est diablement mignon. En période d’acquisition de la propreté, pensons pratique !

Ainsi, privilégiez des vêtements souples dans lesquels votre enfant sera à l’aise au moment de l’habillage et du déshabillage !

Ce petit point peut paraître bête voir même juste rempli de « bon sens » mais il me semble important de le rappeler. On ne peut pas attendre de son enfant qu’il n’est pas d' »accident » si on ne lui permet pas de pouvoir aller au toilette à l’instant où il en ressent l’envie ! Et un slip met de nombreuses minutes à être retiré ! Pour l’avoir vu en pratique, certains enfants sont réellement entravés dans leur continence du fait de leurs vêtements !

Si vous sentez que c’est le bon moment, que votre enfant est prêt à débuter l’acquisition de la propreté, n’hésitez pas à lire ces deux précédents articles :

Et chez vous ? Comment favorisez vous l’autonomie de votre enfant durant cette période d’acquisition de la propreté ? D’expérimentation de la continence ?

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Parce que l'acquisition de la propreté et de la continence vont de pair avec l'autonomie de l'enfant, comment l'accompagner ?

15 Comments

Ajoutez les vôtres
  1. 1
    3 kleine grenouilles

    L’apprentissage de la propreté, c’était une des choses qui me stressait le plus pour mon aîné. On a beaucoup hésité, il n’a jamais eu l’air d’avoir envie d’enlever la couche. Finalement, on l’a fait l’été de ses trois ans, il était à moitié d’accord le premier mois mais ensuite, plus de soucis. Pour ma cadette, on a enlevé les couches l’été de ses deux ans, elle demandait déjà depuis quelques temps, voyait son frère aller aux toilettes, faisait de temps en temps pipi dans le pot. Bref, en une semaine, c’était réglé.
    Ma petite va avoir trois ans cet été, on va essayer mais comme elle ne parle pas, je ne sais pas trop si ça va marcher ou pas. En même temps, elle nous étonne tellement avec ses progrès. On verra bien !

    • 2
      Enfance Joyeuse

      Je comprends que ça soit une période pas évidente. Il y a toute la pression sociale due à l’entrée à l’école (à moins que ça soit différent en Allemagne?). Essayer l’été est souvent la clé ! Et finalement ça a fonctionné avec tes deux ainés ! Peut-être que cela fonctionnera pour ta benjamine ? En tous cas, je ne doute pas qu’elle saura vous surprendre 😉 !
      A bientôt,
      Charlotte.

      • 3
        3 kleine grenouilles

        Ce n’est pas pareil en Allemagne car il n’y a pas d’école maternelle, l’école commence à 6 ans avec l’équivalent du CP. Selon les crèches, il peut y avoir un passage à trois ans dans le groupe des grands (3-5 ans) et la propreté est très recommandée mais les couches sont encore tolérées. Dans tous les cas, nous savons déjà que les éducatrices seront très compréhensives avec notre petite.

        • 4
          Enfance Joyeuse

          Je ne savais pas du tout comment cela fonctionnait en Allemagne. C’est très intéressant, merci pour ce partage !
          Oui, j’imagine que ca doit te rassurer pour ta fille.
          Je trouve ça super qu’il y ait ce groupe pensé pour les enfants. Cela permet, je pense, de penser une transition plus en douceur et de rendre l’individualisation encore possible.
          A bientôt,
          Charlotte.

  2. 7
    Vanessa

    Ma fille à bientôt 2 ans et demi et je suis en plein dans cette période !
    Je la laisse faire. Elle m’imite et veut s’assoir sur les toilettes en disant pipi/caca même si elle n’y a fait popo qu’une fois (déjà bien !)
    Merci pour ton article instructif ! 🙂
    Contacte moi STP j’ai une question « blog » à te poser !

    • 8
      Enfance Joyeuse

      Je suis ravie que mon article ait pu te donner des pistes 😉
      C’est super que tu la laisses faire, avec le temps, quand elle sera prête, elle y arrivera. La phase d’imitation est vraiment importante dans le processus 😉
      A bientôt,
      Charlotte.

  3. 9
    Lau

    Haa la continence, on est en plein dedans, et bizarrement cela fait un petit moment. Ma fille fait occasionnellement des pipis et selles sur le pot. Depuis qu’elle a 18 mois elle se déshabille, va jeter son pipi dans les toilettes et tire la chasse toute seule. Maintenant elle a deux ans et demi, elle continue a aller au pot occasionnellement mais n’aime pas rester sans couche toute une matinée par exemple. Elle réclame elle elle-même la couche avant d’aller a la sieste et souvent ne veut pas la retirer après la sieste. Je me dis qu’elle a peut etre besoin d’encore un peu de temps mais cela me surprends car mon grand était devenu continent sur le tard mais du jour au lendemain. Enfin chaque enfant est different, et je pense qu’il faut respecter leur rythme d’apprentissage sans se prendre trop la tête

    • 10
      Enfance Joyeuse

      Je comprends que ça te surprennes car cela diffère d’avec ton premier mais comme tu le dis si justement chaque enfant a son rythme. Certains enfants arrêteront les couches du jour au lendemain alors que d’autres s’y entraineront sur plusieurs mois. L’essentiel, à mes yeux, est de faire comme tu le fais : sans prise de tête (même si c’est plus facile à dire qu’à faire) et dans le respect des besoins de chacun.
      Merci beaucoup pour cet échange,
      À bientôt,
      Charlotte.

  4. 11
    Dinette et Paillettes (Maman Pétille)

    L’acquisition de la propreté était quelque chose qui me stressait pour Cracotte… Elle a commencé par vouloir faire comme les copains à la crèche et on a suivi la dynamique… finalement, je l’ai laissé gérer, sans pression, et tout s’est fait naturellement… un coup de chance je pense…
    J’espère que la chance nous suivra, une nouvelle fois, pour notre Paupiette !

    • 12
      Enfance Joyeuse

      Le mimétisme est d’une aide précieuse ! Parfois les enfants s’inspirent des autres enfants qu’ils côtoient ou bien des parents.
      À mon sens, s’il n’y a pas de pression et qu’on laisse l’enfant développer cette acquisition naturellement, on lui donne les clés pour y arriver sereinement ! Et c’est exactement avec cette philosophie que vous avez accompagné Cracotte alors pourquoi ça ne marcherait pas avec votre Paupiette ? 😉
      A bientôt,
      Charlotte.

  5. 13
    Allegretto

    Pour mes trois garçons, ça a été long, et ce n’est toujours pas réglé pour le petit dernier, tout juste 4 ans! L’école les a beaucoup aidés, ils ont pu voir que tout le monde faisait dans les toilettes, et s’y sont mis de bonne grâce. La seule leçon que j’en ai retirée, c’est qu’ils sont propres quand ils le décident et que culpabiliser ou forcer ne sert absolument à rien…

    • 14
      Enfance Joyeuse

      C’est une jolie leçon que tu partages avec nous. Les enfants ne peuvent retirer leurs couches que quand ils sont prêts. Avant cela, rien ne sert de forcer en effet.
      Mais même si chacun a son rythme, ça finit toujours par arriver. Il suffit parfois d’être patients et de garder confiance. Même si je sais que ce n’est pas toujours facile quand on est parents et que l’école approche.
      En tous cas, je pense aussi que le mimétisme, le fait de voir les autres le faire, ça peut aider les enfants qui prennent du plaisir à s’installer, eux aussi, sur le petit toilette.
      Merci beaucoup pour cet échange !
      A bientôt,
      Charlotte.

  6. 15
    Lexie

    Je te livre mon expérience, qui est je crois assez différente de la tendance actuelle. On n’a jamais vraiment suivi les conseils et articles en matière d’éducation. Nos premières lectures sont venues assez tard. C’est donc inspiré par notre propre éducation que nous avons entamé l’apprentissage de la propreté … à 15 mois, tel qu’apparemment ça se faisait ds les 80’s. On avait aucune pression – l’école ne commence qu’à 5 ans comme tu said – on n’en a mis aucune non plus. Parfois elle faisait pipi sur le pot (salves d’applaudissements parentaux), parfois non (on lui disait qu’on reessaierait une autre fois). Avance rapide : B. a cessé les couches de jour vers 21 mois. Nous avons suivi le même principe pour sa sœur, qui a suivi le même chemin vers 23 mois. Je ne me rappelle pas qu’il y ait eu des retours en arrière, des soubresauts… rien de plus qu’un cheminement assez long et progressif qui nous ressemble finalement assez bien comme parents, mon conjoint et moi 🙂

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