Bonjour à tous ! Je vous retrouve aujourd’hui pour un nouveau portrait ! Et oui, comme chaque dimanche, une maman partage avec nous son histoire. Aujourd’hui, c’est Marie qui revient sur son accouchement par voie basse qu’elle attendait tant. À bientôt 32 an, elle est maman de 2 enfants. Après avoir vécu une césarienne, elle a pu donner la vie par voie basse. Voici l’histoire de son accouchement par voix basse après césarienne (AVAC) réussi ! ↓
Mon accouchement par voie basse tant attendu : L’histoire de ma première grossesse.
Vous vous demandez sûrement pourquoi ce titre ? Pour le comprendre, il me faut faire un retour en arrière : il y a 12 ans.
Il y a 12 ans, j’étais enceinte de mon premier enfant. Une grossesse qui, dans l’ensemble, c’est très bien passée, avec quelques petits désagréments de fin de grossesse. C’était tout à fait normal pour moi, mais apparemment, ce n’était pas si normal que ça… Et à l’époque je n’en n’avais pas conscience.
Pour la version courte de l’histoire, au septième mois de grossesse, j’ai commencé à avoir de fortes démangeaisons qui m’empêchaient de fermer l’œil de la nuit mais comme je n’étais pas une grande dormeuse, pour moi ce n’était pas un souci. Ces démangeaisons étaient intenses mais j’ai appris à faire avec, avec le temps. Les médecins étaient restés très vagues sur le sujet, du coup, je n’avais pas conscience de la cause. C’est bien plus tard que j’ai découvert que j’avais eu une cholestase gravidique (je vous laisse découvrir sur le net ce que c’est).
En bref, cette cholestase a entraîné une fin de grossesse sous la surveillance étroite d’une sage femme qui venait à mon domicile me faire un monitoring afin de surveiller la fréquence cardiaque du bébé. Dans l’ensemble tout allait très bien et moi j’ai vécu tout ça très sereinement.
Vers 35 semaines, les médecins m’ont expliqué qu’ils me déclencheraient l’accouchement à 38 semaines, pour éviter d’éventuelles complications. Toujours sereine, j’ai acquiescé sans vraiment trop me poser de questions, et puis il faut dire que j’étais impatiente de rencontrer ce petit bout d’amour.
Je jour J arrive, je me rends sereinement à hôpital. Je me souviens qu’on m’avait mis à l’époque un patch sur les parties intimes. Durant 3 jours j’ai eu des contractions, 3 longues journées dans l’attente que l’on me dise : « c’est bon madame votre col est à 10 cm, on vous amène en salle de travail ». Mais malheureusement, je n’ai jamais pu entendre ces mots. A la place, j’ai eu droit à « malheureusement votre col ne s’est pas ouvert à plus de 2, nous allons vous faire une césarienne ». Et là bim : le gros coup de massue, je m’écroule littéralement. Je pleure à chaudes larmes pour encaisser cette nouvelle que je n’avais absolument pas envisagée… Je leur demande d’attendre un peu plus car j’en avais tellement rêvé de cet accouchement naturel… Mais mes supplications n’ont rien changé. Ils m’ont m’expliqué qu’il n’était pas possible de prolonger les effets du produit qu’il pouvait y avoir des risques pour mon bébé, etc…
Je me suis résignée sans grande difficulté et j’ai accepté la décision car ce qui importait, c’était de mettre au monde un enfant en bonne santé. Pour le reste je me souviens que moins de 15 minutes plus tard, je suis devenue spectatrice de tout ça.
L’histoire s’est bien bien finie car j’ai eu magnifique petit garçon de 3kg 685,50 cm né en bonne santé qui a aujourd’hui 12 ans et qui a eu la joie de devenir grand frère.
Mon second accouchement par voie basse.
Revenons maintenant au présent, enfin, ce présent, c’était il y a un mois !
Cette césarienne que j’ai eu pour mon premier, comme vous vous en doutez, n’est pas anodine. Elle m’a laissé une cicatrice sur mon pubis certes, mais pas que… Car en tombant enceinte de mon 2e enfant, 12 ans après – et oui, je n’étais pas pressée… (rires) … Je découvre que j’ai ce qu’on appelle un utérus cicatriciel.
Pour moi, encore une fois, j’ai eu une césarienne mais ce n’est pas la fin du monde… sauf que les choses sont légèrement plus compliquées, car quand on a subi une césarienne, on est limite catégorisée pour une deuxième grossesse dans la case « grossesse pathologique ». Pourtant, durant les 9 mois, j’ai eu une forme olympique ! Tout s’est bien passé… Bon, à part la petite cholestase ! Et oui pas de bol, mais bon c’est la vie, je ne me suis pas laissée abattre. J’ai pu travaillé jusqu’à 3 semaines avant mon accouchement et j’ai eu des consultations toutes aux normes. Bébé se portait bien et maman aussi ! Cela m’a même permis d’avoir le feu vert pour un accouchement par voie basse, mais à la seule condition d’avoir une péridurale.
Eh oui ! Avec mon utérus, il y avait un risque que ma cicatrice lâche en court de route pendant le travail et là, on m’a expliqué qu’il n’y aurait que 15 minutes pour me sauver la vie et celle du bébé. Avec la péridurale déjà en place, ce serait une césarienne normale. Mais si je n’avais pas de péridurale, dans ce cas… anesthésie générale ! Et ce n’est pas sans conséquence pour mon bébé. Comme vous pouvez vous en douter, il était hors de question pour moi de mettre en danger mon bébé, je me suis résignée à accepter la péridurale.
A J-4 avant terme, je me suis rendue à hôpital à pied car j’avais eu des contractions la veille et j’étais pleine d’espoir que mon col s’ouvre, ne serait-ce qu’un peu. Après 30 minutes de marche interminable, j’arrive enfin. La sage-femme me consulte et m’annonce : « votre col est bien fermé ». Et là, c’est la douche froide ! Je suis dépitée. Elle me place une heure sur monitoring. Bébé se porte bien et je vais pourvoir rentrer.
Pendant que je tricotais tranquillement en attendant l’interne pour l’écho de contrôle avant de partir, je sens quelque chose de bizarre me glisser entre les cuisses d’un coup. Et je regarde : je suis trempée d’un liquide tout marron ! Je m’interroge : « est-ce que j’ai perdu les eaux? » J’appelle et une étudiante arrive et me dit que c’est peut-être de l’urine. Je trouve ça bizarre parce que je n’ai pas ressenti ça comme si je faisais pipi et en plus, il n’y a pas l’odeur. Bref, la voilà partie à la recherche d’une sage femme. Et là, deuxième écoulement et cette fois, j’en suis sûre : j’ai perdu les eaux !
J’étais euphorique, tellement heureuse… mais pourquoi le liquide est de couleur marron ? Je prends mon smartphone, j’interroge google qui m’informe que bébé a probablement fait caca. Quand enfin une sage femme vient m’examiner, elle me le confirme et me rassure en me disant que ce n’est rien. Après, tout s’est enchaîné : les bandes du monitoring qui se détachaient à chaque contraction, le soutien de mon conjoint qui m’a accompagné tout le long, mon impatience d’enfin tenir mon bébé dans les bras, la souffrance à chaque nouvelle contraction, mais j’étais si heureuse de penser que j’allais enfin l’avoir mon accouchement par voix basse.
Pour résumer les faits: je suis arrivée à 12h, perdu les eaux à 15h30, ouverte à 1 doigt, transférée en salle de travail vers 19h-20h, pose de péridurale, chute de tension, accélération du rythme cardiaque de bébé, semi inconscience, retour à la réalité 20 min après, ouverte à 5 doigts à 22h, absence de col à 00h30, mise en place du matériel et accouchement après 4 pousser intense sans forceps, sans ventouse, sans épisio, à 00h50 d’une merveilleuse petite fille de 3kg 494 et de 51 cm, en bonne santé, qui nous comble de bonheur par son premier cri, à peine sortie.
J’ai pu l’avoir en peau à peau, couper son cordon, vivre la mise au sein et savourer cette vague d’amour qui venait de nous envahir pour toujours.
Je te remercie encore Marie pour ce joli témoignage. Oui, un accouchement par voie basse après une césarienne (AVAC) est possible selon les situations. Je suis certaine que ton portrait donnera beaucoup d’espoirs à d’autres femmes qui vivent la même situation .
Si vous souhaitez réagir à son histoire ou partager la votre, on se retrouve dans les commentaires !!