7 règles d’or concernant l’acquisition de la propreté.

Bonjour à tous ! Au vu de vos retours concernant mon précédent article sur l’acquisition de la propreté, il me tenait à coeur de continuer à traiter le sujet avant la rentrée scolaire. Je vous rappelle également que le sujet a été traité en vidéo avec Camille, professionnelle exerçant auprès d’enfants de 2 à 3 ans. 😉 Et avant de commencer, je tiens à vous dire ceci : l’acquisition de la propreté est un véritable processus qui demande à l’enfant d’expérimenter. Même si tout n’est pas absolument parfait avant la rentrée scolaire, pas de panique ! Les écoles connaissent ces situations chaque nouvelle année. En faisant confiance à votre enfant, tout ira bien, ne vous en faites pas. Alors peut-être pas parfaitement le jour J de la rentrée. Car chaque enfant a son propre calendrier en lui, son propre développement. Mais tout ira bien avec le temps, en voyant d’autres enfants aller eux aussi aux toilettes, en grandissant chaque jour un peu plus. Je sais que cette période peut être très angoissante pour vous. N’hésitez pas si vous avez la moindre question. Mais je suis sure que tout ira bien.

propreté

  • La première règle d’or concernant la propreté : laisser son enfant s’exprimer.

Au début de l’acquisition de la propreté, le parent a un rôle de propositions. Il doit vous arriver plusieurs fois dans la journée de solliciter votre enfant pour qu’il se rende aux toilettes. Si votre enfant vous dit « non » à un moment ou à un autre, je vous invite à écouter et respecter ce « non ». Pourquoi? La règle 2 vous l’explique 😉

  • La règle numéro 2 : ne jamais oublier que propreté rime avec autonomie.

Un enfant qui commence à enlever ses couches découvre un nouveau monde où il peut chaque jour devenir plus autonome. Il va pouvoir décider d’aller seul aux toilettes etc. Bref, cela participe activement au renforcement de ses capacités et compétences. A sa reconnaissance en tant qu’individu à part entière. Afin de respecter cette toute nouvelle autonomie, je vous conseille de lui mettre des vêtements qu’il peut lui-même enlever mais aussi de respecter son envie d’y aller à tel ou tel moment. 😉

  • La règle numéro 3 : attention aux petits mots qui blessent.

L’acquisition de la propreté a un champ lexical bien spécifique. Ainsi, certaines expressions sont courantes et pourtant… A les écouter, avec un peu de recul, je me dis qu’elles sont parfois inadaptées. Par exemple, on dit souvent : « tu vas avoir un accident si tu ne vas pas aux toilettes ». Or, un accident est un mot « grave ». L’enfant risque « juste » de se faire pipi dessus. C’est plus un « oubli ». Alors certes ça fait partie du langage usuel, mais tout de même, je l’utilise avec de grosses pincettes 😉 Pareil, le fameux « tu es propre ou pas propre justement ». Je trouve que c’est une expression très dure pour un enfant qui s’essaie, qui découvre le contrôle de ses sphincters. Il ne fait pas « exprès ». Il apprend. Ainsi, lui dire qu’il est « sale » me parait assez dur pour lui. Et dans le même registre le traiter de « bébé » car il porte encore des couches peut être mal vécu pour un enfant. Cela peut lui mettre une certaine pression. Or, la pression est votre ennemie dans cette nouvelle étape du développement de votre enfant. 😉

  • Règle 4 de la propreté : Encourager son enfant.

Comme je vous le disais en amont, l’acquisition de la propreté est une période où le parent a un rôle à jouer. C’est indéniable. Vous jouez un rôle de par vos propositions mais également par vos encouragements. Qu’est ce que j’entends par le mot « encouragement »? Je parle de tous ces mots que vous allez poser sur les actes de votre enfant. Par exemple : »tu peux être fier de toi, tu as fait pipi sur le pot. » Ce genre de phrases est très valorisante pour l’enfant. Non seulement, il apprend à avoir confiance en lui et en ses capacités mais il voit également votre plaisir à le voir grandir. Bref, cela me semble important. En revanche, comme pour tout, il ne vaut mieux pas être dans l’excès… Dire à tout bout de champ à son enfant qu’on est fier de lui perd de son sens pour deux raisons. Déjà, l’enfant peut devenir dépendant de vos félicitations et puis répétées à chaque fois, elles peuvent perdre du sens.

  • Règle 5 : Un aménagement adapté.

Une fois votre choix fait concernant l’utilisation d’un pot ou d’un réducteur pour toilettes, je vous invite à penser l’aménagement autour de la propreté. Ainsi, je vous conseille d’inviter votre enfant à aller faire ses besoins dans un endroit prévu à cet effet. Adultes, nous faisons cela dans une salle de bain ou un toilette. Pour l’enfant, il me semble important que l’endroit soit également pensé et dédié pour cela. Ainsi, je vous invite à placer le pot dans votre salle de bain par exemple et non dans le salon. Ainsi, votre enfant sera peut-être plus enclin à aller sur les toilettes pour « faire comme vous ». Le mimétisme est très présent à cet âge là 😉 Pareil, je vous conseille de ne pas garder les yeux rivés sur lui pendant qu’il fait son besoin. Quel adulte aimerait ça ?

  • Règle 6 de la propreté : Prévoir du rechange !

Dans les premiers temps où votre enfant s’essaiera dans cette toute nouvelle acquisition de la propreté, il y aura certainement quelques « oublis ». Ainsi, que vous soyez en balade, en vacances, chez des amis ou dans un musée, il est impératif de penser aux rechanges ! Et à plusieurs rechanges ! Je parle du pantalon/short/robe/jupe, du slip ou de la culotte mais aussi des chaussettes (les fameuses que l’on oublie bien souvent). Ainsi, votre enfant ne restera pas trop longtemps dans une situation très inconfortable car mouillé. Et puis penser aux rechanges permet également d’éviter de remettre une couche « car on a plus le choix ». Si votre enfant est réellement prêt à acquérir la propreté, revenir aux couches peut le perdre. Ainsi, si un jour vous êtes dans l’obligation de la remettre pour n’importe quelle raison, je vous invite à bien poser des mots à votre enfant et à vous assurer que ce dernier est d’accord.

  • Dernière règle d’or : penser par étape.

Ca y est ! Votre enfant va au pot tout seul pour uriner ! Quelle joie vous envahit ! C’est tout à fait normal 😉 Attention cependant, chaque enfant est unique. Un enfant peut acquérir la propreté du jour au lendemain pour les urines et les selles alors qu’un autre prendra du temps pour réussir à faire ses selles aux toilettes. De ce fait, si votre enfant n’arrive pas à faire ses selles au pot, je vous invite à lui proposer une couche pour qu’il puisse la faire. Les selles représentent quelque chose de très symbolique pour les enfants. Elle sont une partie d’eux, qui sort d’eux et de laquelle ils doivent se séparer. Elle part il ne sait où et ne revient jamais. Ainsi, les selles sont parfois une étape supplémentaire à acquérir. Si tel est le cas, je vous invite à poser des mots à votre enfant, à lui expliquer ce que sont les selles, à quoi elles servent, où elles partent, en quoi c’est important de s’en séparer etc. Mais si votre enfant préfère les faire dans la couche, procédez par étape et offrez lui la possibilité de la remettre pour ce moment là. Pareil, si votre enfant urine dans le toilette en journée mais ne se retient pas aux siestes et pendant la nuit, n’hésitez pas à lui remettre une couche-culotte pour ces moments là. Ce n’est pas un retour en arrière. C’est simplement un moyen de l’accompagner étape par étape. 😉 Je parle de couches-culottes car il me semble qu’elles sont les plus adaptées pour donner à votre enfant de l’autonomie tout en lui laissant l’opportunité d’avoir une couche 😉

Et vous? Quelles ont été vos astuces? Comment avez-vous procédé? Si vous avez des craintes vis-à-vis de cette acquisition, n’hésitez pas à commenter cet article. Etre angoissé(e) avec la rentrée scolaire qui se profile est quelque chose de courant. C’est normal! Alors, n’hésitez pas à poser vos questions. Je vous répondrai avec grand plaisir.

Et puis pour finir, je partage la photo et le texte de Charlotte, maman de Romy concernant l’accompagnement de sa fille vers l’acquisition de la propreté. Son témoignage m’a beaucoup touché. 

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6 Comments

Ajoutez les vôtres
  1. 1
    Happy Sunny Babies

    On est dans les tout débuts de la propreté ici et cet article donne de bonnes pistes. Pour ma part je voulais aussi attendre que mon fils sache se déshabiller seul mais comme il déteste avoir les fesses sales (et on le comprend !) il demande le pot depuis plusieurs mois déjà, mais sans pouvoir l’utiliser en tout autonomie malheureusement. Ça viendra bien 🙂

    • 2
      Enfance Joyeuse

      Oui ça va venir, c’est déjà bien parti ! 😉 Se déshabiller seul n’est pas toujours facile ! Certains vêtements sont plus faciles mais ça reste quand même une « épreuve » surtout quand le pipi presse 😉
      Merci d’être passée par ici et pour ton commentaire ! A très bientôt !!

  2. 3
    Petitsruisseauxgrandesrivieres

    Mon petit est propre , jour nuit sieste. On met encore la couche la nuit par précaution mais elle est toujours sèche et en voyage aussi
    Il n’y a jamais de pipi au lit, par contre en journée il y a parfois beaucoup de pipis culotte car il ne veut pas laisser ses occupations pour aller sur le pot.
    En revanche impossible de lui faire faire pipi ailleurs que dans le pot. J’espère qu’il acceptera d’ aller sur les toilettes à l’école !

    • 4
      Enfance Joyeuse

      C’est souvent le plus compliqué pour eux de réussir à quitter un jeu pour aller aux toilettes… Mais ça va venir et puis à l’école ils sont beaucoup sollicités aux pauses justement 🙂 Les ATSEM sont là pour les aider donc t’inquiètes pas ! Et puis, pour le pot, c’est une chose à la maison mais de voir tous les autres enfants de l’école le faire dans le WC c’est autre chose ! Il voudra certainement essayer lui aussi 😉 Sachant que les toilettes sont à taille d’enfant et le « trou » est beaucoup moins impressionnant pour eux que sur nos toilettes d’adultes 😉
      Merci d’être passée sur le blog et d’avoir partagé ton expérience !
      A bientôt !!

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